Lutte contre le vol des vélos: le marquage

Parmi les propositions figurant dans le projet de possible réglementation pour lutter contre le vol de vélo, l’obligation qui serait faite aux opérateurs (fabricants, importateurs, revendeurs, associations ?) de marquer les vélos de façon indélébile et infalsifiable. Le principe ayant été discuté et avalisé par le bureau de la commission cycle dans le cadre de la rédaction d'une note commune USC/FUB.

Extrait des propositions :
Création d’un système d’identité par numéro d’identification physique unique de chaque vélo, devant être apposé par les fabricants ou les distributeurs (vélos neufs), les commerçants ou les associations (vélos d’occasion). Le dispositif d’identification devra notamment être réputé infalsifiable et résistant.
La loi prévoira de :

• Rendre obligatoire l'identification des vélos mis sur le marché au 1er janvier 2019 ;
  

• Rendre obligatoire pour les distributeurs de vélos neufs de procéder à l'information des acquéreurs au 1er juillet 2019 ;
  

• Rendre obligatoire l'utilisation du portail pour la vente de vélo d'occasion au 1er janvier 2020.
  

L'UNION Sport et Cycle vous invite à poursuivre les discussions ouvertes lors de la réunion du 8 février 2018 et à vous exprimer librement sur ces questions de marquage, gravure, et identification en général.

La crainte du vol est avec la crainte des accidents l'un des deux premiers freins à l'usage et à l'achat d'un vélo de ville/VAE. C'est aussi un frein puissant à la montée en gamme : "j'ai les moyens de dépenser 2000 € ou 3000€ dans un VAE, mais si c'est pour se le faire voler, autant dépenser le moins possible.
Nous avons enfin l'opportunité de faire progresser la situation au gré de ce plan vélo. Il me parait indispensable que l'Union soit moteur dans cette démarche.
Le marquage des vélo est une contrainte (plus ou moins importante en fonction des techniques utilisées).
Mais quelle que soit la technique retenue, cette contrainte est dans tous les cas bien peu de chose au regard de l'enjeu.
Il me semble que en aucun cas nous ne devions perdre de vue l'objectif final.

Pour Cyclable, nous avons bien évidemment un préférence pour une procédure la plus légère possible : vélos pré-gravés en usine, étiquette industrielle en relief inamovible, marquage chimique Recobike, Paravol...

A noter que des machines de gravage performantes sont proposés aux vélocistes avec des solutions de leasing qui rendent l'investissement indolore y compris pour les petits vélocistes (70€ par mois). Ces machines sont très rapides. Quelques secondes suffisent pour graver un vélo.

Boris Wahl - Cyclable a écrit:
Pour Cyclable, nous avons bien évidemment un préférence pour une procédure la plus légère possible : vélos pré-gravés en usine, étiquette industrielle en relief inamovible, marquage chimique Recobike, Paravol...

Aujourd'hui, l'UNION a recommandé aux autorités de laisser libre le choix de la méthode d'identification (marquage, stickers, plaque soudée, etc...). Évidemment il faudrait sûrement penser à des exigences communes et des méthodes d'essai pour valider le caractère "difficile à enlever" puisqu'on ne peut ps vraiment garantir le fait qu'ils soient inamovibles

Un numéro de suivi qui suit la propriété du vélo est une bonne chose.

Attention toutefois à ne pas imposer le marquage sur le vélo, ce qui nous raménera à nouveau à des problèmes de distortions de concurrence.
Inciter ne doit pas être obliger.

matbru a écrit:
Attention toutefois à ne pas imposer le marquage sur le vélo, ce qui nous raménera à nouveau à des problèmes de distortions de concurrence.
Inciter ne doit pas être obliger.

Si le marquage est imposé, il peut être réalisé soit par l'industriel en usine (cas de la production Française), ce qui lui donne un avantage concurrentiel puisque cela évite au détaillant de s'en charger, soit au vélociste (cas des vélos d'import).
Si tous les vélocistes sont tenus d'effectuer ce marquage, alors il n'y a pas de distorsion de concurrence.

Sur Inciter vs/ Obliger, je rejoins le point de vue du Pdt de la Fub :
"le marquage, c'est comme la vaccination : si l'on veut tendre à éradiquer la maladie, il faut que tous les individus soient vaccinés"
La phase d'incitation est déjà en vigueur depuis 2004, date de lancement du Bicycode. Cela a permis à quelques cyclistes de récupérer leur vélo, mais cela n'a eu aucun impact sur le phénomène : au mieux, cela a reporté les vols en direction des vélos non marqués.
Je crois qu'il est malheureusement nécessaire aujourd'hui de passer par une phase de coercition.

L'industrie et le commerce du cycle en France a énormément à y gagner car le public sera beaucoup plus enclin à acheter des vélos neufs haut de gamme s'ils ne craignent pas de se les voir voler.

Boris Wahl - Cyclable a écrit:

matbru a écrit:
Attention toutefois à ne pas imposer le marquage sur le vélo, ce qui nous raménera à nouveau à des problèmes de distortions de concurrence.
Inciter ne doit pas être obliger.

Si le marquage est imposé, il peut être réalisé soit par l'industriel en usine (cas de la production Française), ce qui lui donne un avantage concurrentiel puisque cela évite au détaillant de s'en charger, soit au vélociste (cas des vélos d'import).
Si tous les vélocistes sont tenus d'effectuer ce marquage, alors il n'y a pas de distorsion de concurrence.

Le souci de l'administration, que certaines associations ont fait remarqué, qu'une telle obligation s'imposerait sur le metteur sur le marché or toutes les micro associations qui recycle du vélo, lui redonnent une seconde vie (sans respecter les normes généralement) ont les faveurs de l'état. Et ces associations sont des metteurs sur le marché. Obliger toutes ces assos à investir dans une machine à graver... c'est compliqué.
Et on ne peut pas considérer que l'obligation ne s'appliquera que sur les vélos neufs vu la durée de vie potentiel d'un vélo, recyclage inclue, il y aura en permanence un parc énorme non identifié

Hello Jocelyn,
Ces associations sont souvent déjà équipées de machines car elles proposent le marquage à leurs adhérents et au public.
Par ailleurs, une machine performante coûte 100€/mois sur 36 mois (leasing).
Si elles facturent au public 5€, à raison de 20 vélos marqués par mois, cela paye la machine...

Pur information, voici schématiquement une image qui nous a servi pour discuter avec les autorités lors d'une réunion avec la DGTIM. Ce n'est pas très jolie, mais il fallait des éléments visuel pour éviter des pavés d'explication :-)